MementoBabel 2.0

« Memento Babel » est un blog dont l’origine est multiple :

– un mémoire dans le cadre de mes études à l’Ecole de Communication et de Journalisme de Marseille (Nouvelles Technologies et Informations Stratégiques),

– une recherche artistique tournant autour des mégalopoles vues comme des contre-propositions à la ville forteresse héritée du Moyen-Age…

Voici la présentation orale du mémoire  soutenue en 2009 et actualisée en 2011.


« Memento Babel » is a blog whose origins are multiple:

– a report as part of my studies at the School of Journalism and Communication of Marseille (New Technologies and Strategic Information),

– an artistic’s research who turn around megacities seen as cons-proposals to the fortress city inherited from the Middle Ages…

Here is the presentation of oral carried out in 2009 and updated in 2011.

ICT & Development

Les technologies de l’information et de la communication : facteur de développement rural

Le développement cumulé des réseaux des transports, de l’eau, de l’énergie et des technologies de l’information et de la communication permet de nouveaux comportements à l’égard de notre environnement qu’il soit urbain ou rural.

La convergence des TIC, des réseaux, des modes de vie sur l’évolution du monde rural

Des organismes internationaux comme la Banque Mondiale financent des programmes d’accès aux technologies de l’information et de la communication en Afrique, en Amérique Latines ou en Asie depuis les années 90, associés au départ à des entreprises de télécommunications qui maintenant développent leurs propres actions.


Par exemple, le CRDI (Centre de Recherches pour le Développement International) du Canada, créé en 1970, a pour mission « […] de lancer, d’encourager, d’appuyer et de mener des recherches sur les problèmes des régions du monde en voie de développement et sur la mise en œuvre des connaissances scientifiques, techniques et autres en vue du progrès économique et social de ces régions ». Ainsi il œuvre, entre autres actions, pour le développement des TIC dans des régions sous-développées. Dans le cadre du programme Réseau panasiatique pour faciliter l’accès des pays les moins favorisés d’Asie, notamment en Mongolie (1994) et en Inde  (1998), le CRDI en collaboration avec des organismes locaux,  avec la Datacom et la Fondation de recherche M.S. Swaminathan, a permis la mise en place de centres Internet publics ou des boutiques informatiques pour les ruraux.

Dans chaque pays, des solutions techniques ont été élaborées pour réduire les coûts d’installation et d’adaptation à l’absence ou aux spécificités techniques des réseaux locaux de télécommunication et d’énergie, l’accès au web peut s’effectuer par liaisons radiophoniques et téléphoniques ou satellites. Des moyens ont dû aussi être trouvés, par la suite, pour le financement de l’utilisation du réseau, comme pour la gestion des contenus des sites, auprès des structures gouvernementales ou des ONG. Afin notamment de franchir la première barrière linguistique, l’adaptation des outils informatiques et des sites aux langues des usagers a été effectuée. Des visiophones et des liaisons audio ont été installés pour les populations analphabètes.

Les résultats de ces programmes sont encourageants pour le CRDI, malgré les difficultés financières au long terme. Les populations se sont rapidement adaptées à ces technologies, notamment, quand elles ont eu accès à une information adaptée à leurs besoins, comme par exemple les informations gouvernementales concernant les programmes d’aides (agriculteurs, entreprises artisanales, industries, commerces… femmes et enfants), les informations locales (météo…), nationales ou internationales (nouvelles quotidiennes, cours des matières premières, coûts des semences, des pesticides…). En Mongolie, comme en Inde, l’accès à Internet crée une dynamique qui va de l’économie locale traditionnelle au développement d’activités informatiques, du commerce en ligne à l’industrie de haute technologie.

L’accès à une information pertinente, à un réseau de communication, à la formation par des personnes d’encadrement et la sensibilisation aux applications Internet permettent aux villageois d’autogérer leurs réseaux et les contenus des sites. Avoir accès à Internet, c’est avant tout pour ces populations rurales une formation à son utilisation. L’usage des TIC représente un nouvel accès à l’apprentissage, à la formation, et de manière moins organisée à l’information. L’e-Learning est ainsi aussi utile à l’alphabétisation qu’à l’éducation des enfants et des adultes. Les bases de données généralistes, spécialisées, internationales, gouvernementales, ou locales, certaines créées par les usagers, sont des sources de connaissances applicables dans leur quotidien. Des femmes se sont renseignées sur la création d’entreprise et ont créé une fabrique familiale de bâtonnets d’encens, des pécheurs utilisent les prévisions de la marine américaines sur les hauteurs des vagues pour éviter les zones dangereuses du golfe du Bengale.

The ICT: factor of rural development

The cumulated development of transport, water, energy networks and Information and Communications Technologies enables new attitude towards our environment urban or rural.

The convergence of ICT, networks, ways of life on the evolution of the rural world

International organizations as the World Bank finance programs to access Information and Communication Technologies in Africa, Latin America or Asia since the 90s. At the beginning, they associated in telecommunications companies, now they develop their own actions.

For example, the IDRC (Centre of Research for International Development) of Canada, created in 1970, has the role « […] to initiate, encourage, support and conduct research into the problems of the developing regions of the world and into the means for applying and adapting scientific, technical and other knowledge to the economic and social advancement of those regions ». Thus it worked for the development of the ICT in underdeveloped regions. Under the program Pan-Asia Network to facilitate the access of less advantaged countries of Asia, in particular Mongolia (1994) and India (1998), the IDRC has enabled the establishment of public Internet centers or computer stores for rural people, in collaboration with local organizations, Datacom and the Research Foundation MS Swaminathan.

In each country, technical solutions have been developed to reduce installation and adapt costs to the absence or technical characteristics of local networks of telecommunications and energy. The access to web links can be made by radio and telephone or satellite. Means had to be found thereafter, to finance the network usage, as for the management to the contents of sites, with governmental structures and NGOs. The adaptation of computer tools and sites with the languages of the users was carried out in order to cross the first linguistic barrier. Videophones and audio links have been installed for illiterate populations.

The results of these programs are encouraging for the IDRC, despite financial difficulties at the long term. People have quickly adapted to these technologies, especially when they had access to information adapted to their needs, such as governmental information on programs of aids (farmers, artisanal companies, industries, businesses … women and children), local information (weather …), national or international (daily news, course of the raw materials, costs of seed, pesticides …). In Mongolia, as in India, the access to Internet creates a dynamic that goes from the traditional local economy to development of computing activities, from the e-commerce to the industry of high technology.

The access to information relevant, to a communication network, to training by supervisory staff and to the awareness at Internet applications allows villagers to self-manage their networks and the contents of sites. Internet access, it’s primarily a training in its use for these rural people. The use of ICT represents a new access to the learning, to the training and a less organized way to the information. The e Learning is also useful to literacy and to education children and adults. Databases general, specialized, international, governmental or local are sources of knowledge applicable in their daily live. Users develop some databases. Women informed themselves about the creation of companies and have created a family factory of incense sticks. Fishermen use the estimations of U.S. Navy on the heights of the waves to avoid hazardous areas of the Gulf of Bengal.

For information


Tous les jours nous lisons de nouveaux articles, nous écoutons et voyons des émissions… C’est pourquoi de temps à autre, un article mettra en avant une actualité.

Je vous invite donc à écouter, si ce n’est déjà fait, l’émission de La tête au carré  (19 janvier 2010 à 14h) sur le site de France Inter. Gérard BERRY, chercheur à INRIA, y présentait son livre « Pourquoi et comment le monde devient numérique » Ed Collège de France/Fayard.

Il évoquait les mutations technologiques et sociales qu’impliquent les TIC et Internet, au niveau générationnelle par exemple.

Gérard BERRY, premier titulaire de la chaire « Informatique et sciences numériques» au Collège de France,  expose un cours  intitulé « Les nouvelles frontières du calcul » aujourd’hui à 10h. Sur le site du Collège de France vous pouvez accéder à ses cours, la leçon inaugurale était « Penser, modéliser et maitriser le calcul informatique ».

Every day we read new articles, we listen and see emissions… This is why, occasionally, an article will propose a topicality.

I invite you to listen, if it is not already done, the emission of “La tête au carré » (January 19th, 2010 at 14:00) on France Inter website. Gerard BERRY, researcher at INRIA, presented his book “Why and How the World becomes Digital” Ed Collège de France/Fayard.

He evoked the technological and social mutations entailed by the ICT and the Internet, eg generational level.

Gerard BERRY, first Chair « Computer Science and Digital Sciences » at the Collège de France, expose a course entitled “the new borders of calculation” today at 10:00. On the site of the Collège de France you can reach his courses, the inaugural lesson was « Thinking about, modeling, and mastering computation ».

Working

To see the English translation in Working

A propos de Sao-Paulo : une citation accompagne un dessin…

« … nous nous demeurons étrangers à nous-mêmes, nous ne nous comprenons pas, il faut que nous confondions avec d’autres, nous sommes éternellement condamnés à subir cette loi : « chacun est le plus étranger à soi-même », — à l’égard de nous-mêmes nous ne sommes point de ceux qui « cherchent la connaissance »… »

Friedrich NIETSCHE, La généalogie de la morale (1887)

Sao Paolo (Brasil) By Jonathan Olsson (Travail personnel), via Wikimedia Commons

Un panoramique de la ville de Sao Paolo, qualifiée de « ville forêt », nous fait prendre conscience de l’ampleur de la croissance urbaine. Au loin les limites de la ville ne sont pas visibles. Et l’évolution de l’urbanisation actuelle conjuguée aux nouvelles technologies de l’information et la communication et aux réseaux des transports toujours plus rapides et accessibles, ne fait qu’accroitre cette progression. Comment la convergence des réseaux sociaux et techniques définit les limites de la croissance urbaine ?

Vue l’ampleur de l’urbanisation, il apparaît, en premier lieu,  important de définir ses limites au travers d’une analyse de l’impact de la convergence des TIC sur le développement rural, environnement s’opposant à la ville. Les réseaux, reliant campagnes et villes, ne peuvent être utilisés pour freiner cette croissance, mais ce sont des moyens d’établir des liens entre zones rurales et urbaines.  50% de la population mondiale vit maintenant en ville, même si des différences existent sur chaque continent, la croissance urbaine est un phénomène inéluctable et positif. L’apparition des mégalopoles est le résultat d’une longue évolution historique de l’humanité, où la convergence des sciences, des technologies et des usages a profondément modifié la relation de l’homme à son environnement, aux autres et à lui-même.

Mémento Babel …

Mémento Babel : Internet entre village et jardin planétaire. Comment la convergence des réseaux sociaux et techniques définit les limites de la croissance urbaine ?


Village, ville, métropole, mégalopole… Comment appellerons-nous le lieu où nous vivrons demain ? De nomades nous sommes devenus citadins. Parcourant le monde, nous nous sommes réfugiés dans la caverne, dans nos forteresses.

La ville moderne européenne, toujours basée sur ce schéma des remparts, nous illusionne sur un environnement sécuritaire, où le périphérique autour de notre capital suit l’enceinte extérieure de Paris. Les chemins, les routes sont devenus dans cette cité, un outil de contournement, encerclant la ville, fixant ses limites, n’autorisant pas son extension. D’où la création de villes nouvelles.

Outils avant tout de circulation, les réseaux routiers, de l’eau, de l’énergie électrique, de télécommunications… ont permis à une ville tentaculaire de prendre forme. L’émergence d’une ville moderne sans limite, développée par « la grille démocratique » est apparue aux Etats-Unis.

La pensée, la conception de la cité a évolué sur toute la planète au cours des siècles derniers, les concentrations urbaines avoisinent pour les plus grandes de 10 à 35 millions d’habitants. La prise de conscience des problèmes engendrés par cette évolution est cruciale et l’intervention des nouvelles technologies de l’information et de la  communication déterminante dans les possibilités et les choix de développement des réseaux et de l’urbanisme.

WELCOME !

Bonjour,

Memento Babel est un blog dont l’origine est multiple :  un mémoire dans le cadre de mes études à l’Ecole de Communication et de Journalisme de Marseille (Nouvelles Technologies et Informations Stratégiques), une recherche artistique tournant autour des mégalopoles vues comme des contre-propositions à la ville forteresse héritée du Moyen-Age…

Je vous remercie d’avance de vos interventions au fur et à mesure que ce blog se construit, se structure et se développe.